4h00 AM, c’est trop tôt pour vraiment vivre. En même temps, c’est beaucoup trop tard pour les regrets. Ce n’est pas hier, mais ce n’est pas encore demain.
4h00 AM, c’est une bulle dans l’espace-temps un peu flou, entre la réalité de l’aube et le rêve interrompu. Avant, 4h00 AM ça me faisait peur. Ça rimait avec solitude, avec insomnie, avec angoisse. Ça voulait dire que les larmes s’en venaient sans tarder.

 Le noir nocturne me hantait. Je craignais de voir une ombre se transformer en mon pire cauchemar. Ou pire, de rester éveillée jusqu’au lever du soleil. Le lever du soleil c’était encore pire, parce que ça voulait dire que je devais me lever, affronter une autre journée, une autre étape de mon enfer quotidien.

4h00 AM était horrible, car je ne pouvais pas retourner dans mon rêve. Il devenait perdu à tout jamais dans les tréfonds de mon subconscient. Je ne pouvais plus échapper au réel. Je n’avais d’autres choix que d’attendre 5 h, 6 h, 7 h, le plafond me fixant, plein de hargne, les rayons de lune se mêlant petit à petit aux craintifs rayons de soleil.

 4h00 AM, c’est l’heure ou ton sommeil est le plus doux. Tu ne gigotes plus, tu ne marmonnes plus. Les rêves se sont calmés et ta respiration aussi.
Machinalement, comme si ton cerveau avait détecté le mouvement de mes paupières, tu te tournes vers moi. C’est drôle, dans ton sommeil tu’as un peu l’air d’un enfant.

Tu es parfait.

4h00 AM, c’est le moment idéal pour regarder le ciel passer du noir profond au bleu le plus foncé. Le monde est encore endormi, et moi je profite de ce petit instant de paix pour t’observer sans gêne ni interruption.

4h00 AM ne me fait plus peur. Maintenant, j’ai hâte de me réveiller, parce que ça veut dire une autre journée qui commence bientôt. Ça veut dire une autre aventure à tes côtés. Ça veut dire plus de fous rires, plus de bonheur, plus de toi.
4h00 AM, c’est l’heure des petits miracles.

C’est l’heure où les couvertures sont les plus douces. Le fleuve est calme, et l’oiseau le plus lève-tôt lance le premier chant du jour.

C’est sûr que je suis fatiguée, mes yeux commencent à paresser.
Ça ne m’angoisse pas, je sais que mes plus beaux rêves sont ordinaires comparés à ma nouvelle réalité.

J’ai déjà hâte que t’ouvre les yeux. Tu vas partir à rire quand je vais faire une grimace laide, et la vie sera belle.

4h00 AM, ça fait moins peur quand tu est là.

 -Mylene

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Mylène Gosselin, 20 ans, proclamée Meilleure écrivaine émergente de l’année par mon chat, Arthur. Toujours à l’affût de produits de maquillage à prix charmants, de comptes Instagram inspirants, de livres à lire absolument et d’artistes débordants de talent.