Et si on parlait du poids?

Les mots que j’ose écrire à l’instant sont beaucoup plus un message que je tente de m’envoyer à moi-même qu’à qui que ce soit d’autre. Par contre je trouvais peut-être utile de publier ce texte pour peut-être un jour briser les barrières tabou vis-à-vis le poids, mais également comment  notre mental et notre corps vivent ce changement en question

Ayant précédemment parlé de l’hyperphagie boulimique, je n’ai que survoler le sujet plus que brièvement parce que c’était mon petit « coming out ». J’ai été un instant soulagé de me rendre compte que de manger plus que de raison, tout le temps, sans arrêt et finir la journée en boule, dans son lit, à pleurer et regretter toute cette ingestion de nourriture avait un nom.

Comme je disais, je n’ai été soulagée qu’un bref instant. Parce que maintenant que je connais le nom de mon trouble alimentaire, j’aurais dû me retrousser les manches et m’aider. J’aurais dû chercher de l’aide très rapidement et aller de l’avant dans la résolution du problème.

Mais non.

Non, parce que c’est comme ça. J’ai peur, voilà tout. Je prône de plus en plus l’acceptation de son corps et se donner le droit d’avoir confiance, ça ne veut pas dire qu’il n’y a jamais de rechutes.

Parce que j’ai un trouble alimentaire qui me fait engraisser. Et que malgré toutes les batailles possibles que j’ai pu dire ou faire pour aider mes amis et mon entourage, la société de consommation continue de me faire comprendre que je dois me sentir coupable et honteuse du corps dans lequel je vis.

Et je n’aime pas qu’on me dise quoi faire.

Ce petit texte ne créera très certainement aucun impact, mais j’aime penser qu’un jour nous arriverons à parler ensemble, en famille, entre amis, entre voisins de tout et de rien, pour de vrai. De vraiment tout.

Ce texte aussi est encore très vague parce que beaucoup d’émotions font un tourbillon dans ma tête et toutes veulent sortir s’exprimer. Malheureusement, je dois attendre que chacune ait dit son mot pour pouvoir tout replacer en ordre et y faire le ménage. Donc, je reviens sous peu avec un nouveau texte sur le sujet, promis

Sur ce, laissons-nous sur une petite note quétaine en se disant « Aime ton corps, c’est le seul que tu as! »